La pelouse de ce mois de décembre est encore bien verte dans la Vallée-du-Haut-St-Laurent. Je me suis dit qu’il était pas trop tard pour vous écrire au sujet de la plantation d’ail effectuée avec une classe de 20 élèves en 3ième année à l’école Marie-Rose le 26 octobre dernier.
Il y a deux ans, une plantation similaire avait lieu au même endroit. Quelques enfants s’en souvenaient bien d’ailleurs. Étant donné que cette fois-ci ils étaient âgés entre 8 et 9 ans, la professeure et moi avons décidé d’enrichir l’exercice en leur posant quelques questions (retrouvez les documents en bas du billet pour les utiliser dans votre atelier) pour stimuler leurs esprits scientifiques et éveiller leurs connaissances en matières d’agriculture. Pourquoi plantons-nous les bulbes d’ail à l’automne? Quel sorte de terre préfère l’ail? Quelles autres plantes ont un goût piquant comme l’ail? Voici quelques questions posées aux élèves.

Audrée Bourdeau, agente de quartier avec les jeunes.
Évidemment, le moment le plus exaltant est bien lorsqu’on sort en petits groupes pour «jouer» dehors!

Lina Racine montre à quelle profondeur on sème la gousse d’ail.
Nous étions 3 femmes à animer l’activité extérieure: Lina Racine, jardinière experte en plantation d’ail dans Hochelega-Maisonneuve, Audrée Bourdeau, dynamique agente à la vie de quartier au PRAQ et moi-même, Jasmine Kabuya Racine, horticultrice et maman de 2 enfants qui vont à l’école mentionnée.

Jasmine Kabuya Racine anime pour une troisième fois cet atelier qui clôt les activités des Incroyables comestibles pour l’année.
À tour de rôle, nous avons refait le tour des questions posées aux enfants plus tôt en classe. Ils émettaient leurs hypothèses souvent très proches de la réponse. Allumés, empressés, soucieux, les jeunes ont chacun mis en terre au moins une gousse pointe vers le haut dans la parcelle de terrain préalablement enrichi du compost… fait à l’école!

Bon dodo les gousses!
Au début de l’été 2016, les fleurs d’ail devraient se déplier. Et à la mi-juillet, les bulbes joufflus seront récoltés prestement par des amateurs d’ail du coin…

L’ail à l’été 2014.
Par la suite, nous nous sommes amusés à recueillir 5 échantillons de sol pour un test (2015 est l’Année internationale des sols). Mis dans des pots de verre, chaque échantillon récolté ici et là dans la cour (terrain de soccer, potager, près du carré de sable, sous la pelouse, etc.) se sont vu ajoutés de l’eau. Les enfants ont secoué le mélange, puis ils ont laissé reposer le tout plusieurs heures avant d’observer.
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Échantillon de sols. Photo par Lee-Zian Génier.
Toutefois, le concept de fertilité est plus complexe qu’il n’y paraît. C’est pourquoi Lee-Zian Génier, enseignante de 3ième poursuivra l’exploration plus tard cet hiver. Une activité de culture intérieur de haricots dans diverses situations aidera les jeunes à mieux saisir ce concept de sol fertile…
Document partagés pour un atelier de plantation d’ail avec des élèves de 2ième cycle (cliquez sur les deux titres suivants):
Découvrez des activités et des affiches explicatives extraordinaires sur le site de les sols ici.
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Dix petits bulbes (bulbilles) d’oignons ont été cachés dans la plate-bande de la ruelle verte des Tisserands. Ce ne sont pas des oignons ordinaires. Ils se prénomment oignons égyptiens ou Allium cepa var. proliferum (en anglais Tree onion, Walking onion). En effet, ils proliféreront dans les prochaines années, car il s’agit de plantes vivaces, qui reviennent donc au printemps et se multiplient aisément. Un plus pour nos aménagements comestibles! Ils ont été commandés à la Société des Plantes en octobre dernier et plantés à la fin du même mois. Suivez leur croissance, ils promettent du goût à nos plats et de la beauté intrigante dans notre centre-ville.

Oignon égyptiens et ses têtes pleins de bulbilles. Source de la photo: Wikipedia.
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